L’externalisation à outrance du métier de l’hôtelier est une menace pour la profession

Il faut bien le reconnaître, la réalité de l’exploitation hôtelière est plutôt morose. La rentabilité attendue normalement d’une entreprise bien gérée est loin de ce qu’elle était il y a encore une dizaine d’années. Mais comment en est-on arrivé là alors que la clientèle qui voyage est régulièrement en expansion ? Où donc se sont échappés ces points de profitabilité qui faisait de ce métier l’un des plus intéressants à exercer en dehors même de sa dimension humaine ?

A n’en pas douter la cause est à trouver dans une forme d’abandon progressif des composantes du métier d’hôtelier, qui en faisaient à la fois la diversité et la richesse. Les hôteliers ont répondu, un peu trop facilement, à l’appel des sirènes extérieures qui leur promettaient moins de travail pour un bénéfice supérieur. Pourquoi s’embêter à gérer du personnel quand des prestataires peuvent prendre en charge le nettoyage, l’entretien des chambres, le gardiennage ? Pourquoi mobiliser une brigade en cuisine quand il est si facile de s’approvisionner en produits de 4ème et 5ème gamme, tout prêt à assembler ? Pourquoi travailler sa zone primaire, développer sa force commerciale quand le choix d’une enseigne apporte un flux naturel et suffisant ? Pourquoi travailler la fidélisation quand la présence sur un site de ventes en ligne fait tout le travail à votre place ?

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